Francky en Europe

Tchao,

En mai, ne fait pas ce qu'il te plaît. J'ai déjà durant ce mois roulé 4 jours sous la pluie avec deux journées consécutives de pluies intensives et vraisemblablement la  plus marquée de mon périple ce 15 mai. Aussi pour la deuxième fois j'ai fait le choix de me poser dans un hôtel pour apprécier une soirée au chaud et au sec, pour moi comme pour mes affaires. La dernière fois remontait en Macédoine du Nord avec des pluies verglaçantes qui m'avaient orienté sur cette solution bien appréciable.

J'ai eu fort heureusement quelques jours de beau temps dans les Dolomites.  J'ai progressé dans des paysages magnifiques, effectué des grimpettes sur des beaux cols comme comme celui de Sella avec en prime des grêlons à 5 km de l'arrivée. Les ascensions  de cols sont des étapes que j'affectionne tout particulièrement, notamment lorsqu'il faut partir pour 2,.3,.4,...heures pour atteindre le sommet en faisant parfois des petits zig-zags pour casser la pente de 12, 14,.16..%..

Les Dolomites sont un massif montagneux qui se situent dans le sud tyrol en Italie ( nord de l'Italie à la frontière autrichienne). Ils sont inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO et difficile de ne pas comprendre pourquoi. 

Sillonner des prairies vallonnées avec des beaux chalets et les dolomites en arrière plan ne peut que vous motiver à avancer pour les voir de plus près.

Les pics acérés dans le parc naturel de Puez-Odle, les 3 cimes de Lavadero (3 pics qui s'élèvent à  2990 m) ou encore les imposants blocs (5 torri) que l'on trouve dans le beau petit village de Cortina d'Ampezzo où j'ai planté la tente m'ont donné un bel aperçu qu'offrent ces montagnes en termes d'activité. C'est un petit paradis si vous aimez la randonnée, le vélo, ou encore pédaler sur des lacs aux eaux de couleur émeraude comme celui de Carreza entourée de forêts d'épicéa ( j'y ai fait trempette de mes doigts de pied en piteux état). 

Les villes de Bolzano et de Trento que j'ai traversé sont également très belles avec notamment pour la première des collines recouvertes de vignobles ou encore beaucoup de vergers entre les deux. On n'y trouve dans ces villes de beaux bâtiments, j'ai eu l'impression de me retrouver en Autriche pour la première avec l'architecture de certains d'entre eux. D'ailleurs comme les Dolomites ont longtemps appartenus à l'Autriche, toute la région est bilingue et la culture autrichienne est très marquée.

Bref même si il est certain que les Dolomites ne se résument pas à ce succint descriptif, j'aurais pu y passer là encore largement plus de temps. 

Je vais maintenant (avec j'espère une météo plus clémente que ces trois derniers jours)  découvrir les lacs italiens (lacs de garde, de Côme et Iseo), visiter Veronne et si la météo le permet faire un autre col du Giro Italia. Un beau programme en perspective avant de rejoindre très prochainement la Suisse et la France qui se rapprochent progressivement à coups de pédales sur mon petit braquet.

Prenez soins de vous.

Francky (heureux comme un escargot), toot's et ses vertes demoiselles 

Hallo,

Après la journée de pluie précédent mon arrivée à Ljubljana, c'est avec un beau soleil que j'ai redécouvert la capitale de la Slovénie. 

C'est à l'image du pays une capitale verte et qui avec ses berges, ses ponts pittoresques et son marché en font une ville extrêmement agréable à découvrir. Elle est aussi entourée de parcs et d'espaces naturels protégés que j'ai pu sillonner en partie.

Son centre-ville historique est piétonnier et que se soit en arrivant ou en partant, j'ai pu apprécier aussi les nombreuses pistes cyclables.

Comme d'habitude j'aime bien prendre de la hauteur pour observer en première approche la ville. Je suis grimpé jusqu'au château, vieux de 900 ans, pour avoir cette vue à 360 degrés sur la ville mais aussi sur les montagnes environnantes.

L'architecte slovène Joze Plecnik, pionnier de l'architecture moderne, a laissé son empreinte dans la capitale à travers de nombreux chefs d'oeuvres comme le Triple Pont, les marchés couverts le long de la rivière Ljubljanica (bordée de nombreuses terrasses de cafés et restaurants)., le pont des Cordonniers aux grandes colonnes, et bien d'autres...

Enfin en sortant de la ville j'ai pu finaliser cette visite d'une journée bien remplie en savourant la bière nationale slovène directement au bar de la brasserie Union. 

La Slovénie est un petit pays et je ne pouvais pas louper le lac de Bled qui m'avait laissé de beaux souvenirs en 2013. 

C'est en effet un beau lac d'origine glaciaire, en bordure orientale des Alpes Juliennes. J'ai vu des paysages magnifiques pour m'y rendre et aussi en poussant un peu plus loin pour redécouvrir le lac de Bohinj dans le parc national de Triglav (avec également une très belle piste cyclable entre les deux lacs.).

J'ai continué ensuite ma route en longeant  les Alpes Juliennes avant de franchir le col de Ljubelj par son triste tunnel. Situé à 1350 mètres d'altitude sur la route entre Klagenfurt en Autriche et Trzic en Slovénie que j'ai emprunté, ce tunnel long de 1,5 km a été construit en 1943 par des prisonniers du camp de concentration de Mauthausen. Une annexe du camp a été implantée de part et d'autre du tunnel.

En lisant un peu l'histoire de sa construction, on ne peut pas rester indifférent lors de sa traversée. Un professeur autrichien, rencontré au mémorial dressé le long de la route,m'a d'ailleurs conseillé de lire leTunnel d'André Lacaze.

Une belle descente avec des pentes à plus de 18% m'ont amené ainsi au sud-ouest de l'Autriche alors que j'avais fréquenté le nord-est, le long du Danube l'été dernier. C'était une volonté dès le départ de rouler à nouveau dans ce pays. Tout est beau et propre, des superbes pistes cyclables, etc..ce cadre de vie super agréable a un prix. C'est pas donné, du moins qd on veut se faire plaisir à mon échelle, en prenant parfois un café accompagné d'une pâtisserie ou viennoiserie ou boire une bière dans un bar (j'ai parfois pas le choix pour passer aux toilettes ou recharger mon téléphone). Heureusement, comme alternative, il y a Lidl ou d'autres magasins comme Billa qui m'ont rendu bien service. Qt à l'accueil des autrichiens, je suis un peu mitigé. Dans les bars ☹️. J'ai eu cette petite mésaventure à Villach avec notamment un barman hyper désagréable où j'ai failli partir sans payer qd il a réclamé sèchement 3,4 euros pour mon americano. Cerise sur le gâteau, en allant aux toilettes, je m'aperçois que j'ai une tique au niveau de la gorge. Équipée d'une pince, c'est sans succès que j'ai pû l'extraire et ce barman désagréable a bien évidemment refusé de s'y frotter. Même résultat dans une pharmacie où 4 bonnes femmes se sont vite réfugiées vers la solution du médecin. Francky était fou de rage, prêt a rentrer avec Toot's et tout écraser ! L'histoire ne s'arrête pas là, qd je trouve un cabinet médical, après une brève explication à la secrétaire, elle me dit qu'il y a pas de docteurs et me ferme la porte au nez. Vindious ! C'est au final en interceptant un gars qui rejoignait son resto à vélo, qui sans se poser de questions, a extrait la tique avec ma pince. 

Sur la même journée, j'ai rencontré fort heureusement un réparateur vélo incroyable, Rudolph, dont le magasin est une véritable caverne d'Ali Baba. Outre m'avoir donné de précieux conseils, il m'a offert des gourdes, des barres énergétiques et des réflecteurs pour toot's car apparemment obligatoires en Autriche. Il est également l'inventeur des prolongateurs de guidons qu'on trouve dans le triathlon, du moins en Autriche. Bref un spécimen, une très bonne personne. J'en profite d'ailleurs et il aurait fallu que je commence par cela, pour signaler tout le grand respect que j'ai pour les réparateurs vélo. Ce sont souvent des gens passionnés, peu payés, et qui rendent pourtant un très gros service à la société, qui plus est aujourd'hui avec le changement climatique, en donnant la possibilité aux gens de faire du sport et faire du bien pour la planète. Enfin Francky peut aussi faire des périples en toute sérénité et sécurité. Un grand merci à eux.

Avant d'attaquer les Alpes, je voulais faire quelques jours de plat. J'ai par conséquent, avec une météo très capricieuse, voire très pluvieuse le 7 mai, apprécié 3 lacs autrichiens (Worther, Ossachier, Millstatter), avec des liaisons par pistes cyclables mais aussi des stations de repos complètement dédiées aux vélos !

Je ne rentre pas dans le détail des villages et des villes où je me suis attardé pour prendre quelques photos mais le pays regorge d'intérêts architecturaux, culturels, etc.. comme les villes de Villach, Millstatt, Spital an der Drau, etc..

J'ai passé après ces quelques jours paisibles la frontière italienne au nord-est pour m'attaquer aux pré-Alpes et les Dolomites. C'est l'effet whaou à chaque virage ! Des photos à venir dans les prochains jours en espérant que la météo reste au beau comme ce fût le cas depuis mon entrée en Italie.

Prenez soins de vous. Bon week-end.

Francky, toot's et ses vertes demoiselles.

Dober Dan,

Je mets quelques photos de Zagreb et de ma route jusqu'à Ljubljana où je me suis posé une nuit au sec et au chaud 

Outre quelques sites touristiques, ce n'est pas pour la capitale que je me suis intéressé à la Croatie. En 2013, j'avais plutôt privilégié la côte adriatique. Pour ce périple, je ne voulais pas shunter la ville sans y faire mon propre avis.

C'est une capitale à taille humaine et on peut tout faire à pied en une petite journée. Parfait comme je ne me suis pas intéressé aux musées, j'ai pu flâner tranquillement pour ce 1er mai !

Malgré cette date, j'ai trouvé une ville animée et assez touristique. Quelques bâtiments étaient fermés comme la belle cathédrale, le plus haut édifice de Croatie. Ses clochers (en travaux) peuvent être vus depuis de nombreux endroits de la ville.

SI on est attentif, on peut voir aussi dans les rues, sur les façades, les toits … de nombreuses œuvres et décorations magnifiques. En témoigne le toit de l’église Saint-Marc par exemple que j'ai photographié. 

Le tunnel Gric, ancien refuge de la seconde guerre mondiale (qui a aussi servi lors de la guerre des Balkans) m'a impressionné.

Autre merveille architecturale, le théâtre national, il a de la gueule !

Enfin, sans être exhaustif, comme je logeais pas loin de la place Jelacic, j'ai pu observer les belles façades austro-hongroises. 

En raison du jour férié, je n'ai pas pu profiter pleinement de l'ambiance locale, notamment du marché aux fleurs ou du marché traditionnel de Dolac où les petits producteurs viennent vendre leurs légumes Cependant, entre rues piétonnes, parcs, bâtiments historiques dans la partie haute et basse de la ville et tous les petits détails qui agrémentent mon séjour (café et bière artisanale sur une terrasse par exemple 😁), j'ai bien aimé cette capitale, et là encore je ne regrette pas de l'avoir visitée. C'est d'autant plus justifié quand je voyage à vélo car la route pour atteindre cette destination était très jolie, légèrement vallonnée.

Pour quitter Zagreb, j'ai fait le choix de ne pas suivre la rivière Sava qui mène jusqu'à Ljubljana, du moins pas tout le long, Aussi les 160 km de distance séparant les deux capitales par la plus courte route, notamment en longeant la rivière, se se sont transformés en 210 km et en y ajoutant de belles grimpettes.  Je me suis rendu au sommet du Sljeme où les skieurs de Croatie viennent arpenter les pentes de ski de la montagne Medvednica. 

Enfin, j'ai eu une nouvelle preuve qu'il y a encore fort heureusement de belles personnes dans notre société. Alors qu'il pleuvait des cordes en fin de journée et que je cherchais désespérément un abri pour mettre ma tente au sec, mon arrêt devant une église en face d'un petit hôtel, a transformé une soirée galère en une soirée magique. En Slovénie, les 1 er et 2 mai, sont fériés. Francky n'ayant pas anticipé,  s'est retrouvé devant des magasins fermés à 17h, ni bars et restaurants dans le village de Brestanica. C'est sans compter sur la gentillesse et l'hospitalité de Momo, propriétaire de l'hôtel/restaurant, que j'ai au final, bénéficié d'une chambre gratuite, d'un dîner et d'un petit dej également gratos. Il m'avait offert dans un premier temps un carré d'herbe d'un des courts de tennis privés. Toutefois, la météo mais aussi le fait qu'il ait connu une ex-copine sur Wattignies (59), ont vraisemblablement contribué à cet élan de générosité. Merci Momo !!

Je n'ai malheureusement pas échappé à la journée de pluie qui a suivi ma bonne nuit. J'aurais pu prendre le train mais je reste sur mon souhait de rester fidèle à toot's. Aussi je suis arrivé trempé jusqu'aux os après 100 bornes sous une pluie incessante.  Sans être trop présentable, j'ai fait un petit détour par Decatlon pour acheter une bouteille de gaz et prendre une bonne bière locale bien méritée dans un bar branché de la ville où je faisais un peu tâche. Qd on est dans sa bulle, l'avis d'autrui importe peu et voilà surtout le type de journée qu'on apprécie souvent après quelques jours "classiques '.

Je visite ce samedi la capitale Ljubljana (+ lavotec) et me dirigerai progressivement vers l'Autriche. Des photos à venir dans les prochains jours !

Bon week-end. Portez vous bien.

Francky, toot's et ses vertes demoiselles.

Dobar Dan,

Francky continue sa route et reste toujours dans sa bulle.

Une belle semaine ensoleillée m'a accompagné depuis mon départ de Sarajevo. Mon parcours fut moins intensif en termes de dénivelés avec pour conséquence des plus longues distances. 

Le détour par Sareyevo en provenance de Mostar ne m'a pas déçu. J'avais traversé la Bosnie en une journée il y a 10 ans, c'est au final 15 jours pour ce périple. Rien de mieux que d'avoir son propre avis sur des destinations teintées de préjugés et qu'on délaisse malheureusement parfois à tort . Lorsqu'on s'intéresse un peu à l'histoire de la Bosnie et plus particulièrement à celle de Sarajevo, il est difficile de croire qu'il y a une bonne trentaine d'années, la ville était assiégée par les Serbes...En raison de son histoire, de son brassage multiculturel, multiethnique et multireligieuse, la capitale, tout comme Mostar visitée quelques jours auparavant, mérite de s'y attarder.

C'est notamment le vieux centre ville (Bascarsija) où l'on trouve des vieilles mosquées (ex. Mosquée des Tsars construite en 1457), des églises orthodoxes et des beaux bâtiments. que l'on mesure tout l'intérêt de flâner dans les ruelles. Les petites rues piétonnes regorgent en effet de boutiques, restaurants et cafés où l'on peut prendre un café bosniaque apparenté au café turc. J'ai goûté pour ma part le Salep, une sorte de lait végétal servi chaud avec de la cannelle. 

. Il y a également le symbole de la ville avec la célèbre fontaine Sibilj envahie par les pigeons.

 En amateur de bières, je suis passé par là brasserie de Sarajevsko, pour sa bière mais aussi son histoire. En avril 1992, quand les troupes serbes ont assiégé Sarajevo, un mois plus tard, ils ont fermé l’aqueduc qui approvisionnait la ville en eau potable provenant des montagnes environnantes. Durant plusieurs mois, la seule source d’approvisionnement en eau était la brasserie et des points de distribution d’eau ont été installés à l’intérieur.  

C'est aussi cet ancien pont que j'ai photographié. Sarajevo possède plusieurs ponts, mais le pont Latin est le plus ancien. Il est d’origine ottomane, construit en pierre et en plâtre avec quatre arches et trois solides piliers. Mais, il a surtout une signification historique importante. C’est près du pont, qu’a eu lieu l’assassinat de l’héritier du trône d’Autriche, François-Ferdinand, le 28 juin 1914, événement qui a déclenché le début de la première guerre mondiale. Vous le voyez forcément différemment ! Autre exemple, le cas de la bibliothèque nationale et universitaire qui a pris feu, dans la nuit du 25 au 26 juillet 1992, détruisant en même temps que le bâtiment un important matériel datant du Moyen Âge (manuscrits, livres et œuvres d’art). Cependant, grâce aux civils qui ont risqué leur vie, au moins un dixième des livres a pu être sauvé.

Enfin on ne peut pas rester indifférent devant les cimetières suite à la guerre civile durant les quatre années de cauchemar qu'ont connu les habitants de Sarajevo (1992-1996). Quand vous y voyez votre date de naissance et constatez que beaucoup n'avez pas encore 20 ans lors de l'éclatement de la Yougoslavie et de cette guerre civile, ça vous procure forcément beaucoup d'émotions. Compliqué et respect pour la Bosnie qui repart toutefois de l'avant !

L’image de la ville délabrée reste dans l’inconscient collectif. C’est bien dommage, car il y a un vrai potentiel touristique qui aiderait cette population à sortir la tête de l’eau et de son chômage très élevé. A quand une liaison aérienne de Paris vers Sarajevo 😌🫣!?

J'ai continué ma route vers la direction de Zenica et Bihac en suivant les routes pittoresques indiquées par ma carte IGN.  Travnik et Jayce ont constitué de belles étapes. La première est l'ancienne capitale de la Bosnie et a conservé un riche patrimoine ottoman que j'ai pu constater en haut de la forteresse. Pour la deuxième, c'est aussi une forteresse et une cascade, la plus belle de Bosnie apparemment ! C'est en grimpant au sommet du village que j'ai pu mesurer toute la beauté de Jayce et les alentours, perdu au milieu d'un tapis vert. Magnifique !

Je finirai ce récit par le Parc National des Lacs de Plitvice à la frontière bosniaque/croate. 

La zone des Lacs de Plitvice, proclamée parc national, est inscrite parmi les plus beaux monuments de nature d'Europe. C'est une région montagnarde couverte des forets au milieu de laquelle s'enchaînent, l'un au-dessous l'autre seize lacs de couleur bleu vert cristalline. Les lacs sont remplis d'eau de nombreuses petites rivières et des ruisseaux et reliés entre eux par les cascades et chutes d'eau. L'entrée est pas donnée (23 euros hors saison).. J'ai pris le long parcours de 9 km pour apprécier ce beau joyau de la Croatie. 

Je prends le risque d'écrire que la Bosnie m'a donné l'impression d'être dans la Suisse des pauvres !  Les prix sont vraiment très bas pour les logements et la bouffe.contrairement à la Croatie où j'ai l'impression que les prix ont explosé (les croates sont passés à l'euro en janvier 2023) depuis ma première découverte du pays en 2013. 

Après cette belle randonnée, j'ai repris la route pour me rapprocher de Zagreb. Je me suis arrêté à Samobor en ayant pris la route des vins de Plesvica  avec ces belles collines et des pentes impressionnantes. 

Je suis arrivé très tôt dans la capitale Zagreb pour y faire la visite durant la journée et y passer la nuit. Des photos à venir dans les prochains jours avant d'arriver sur Ljubljana en Slovénie.

Prenez soins de vous !

Francky (heureux et chanceux), toot's et ses vertes demoiselles.

PS : n'hésitez pas à lire mes posts de mai/juin 2013 sur votre pc qui complètent ma perception et aventure dans les Balkans 

Dobar Dan,

La Bosnie ne rime pas forcément avec le beau temps. Que se soit la semaine dernière avant d'arriver à Trebinje pour y rencontrer Laurent ou pour rejoindre Sarajevo. La météo fait le yoyo, j'ai essuyé plusieurs heures de pluie et ponctuellement des pluies verglaçantes et grêles. En avril, ne te découvre pas d'un fil !

Sur ces journées pluvieuses, il faut parfois activer le mode sport pour avancer..Francky relativise alors quand il pense aux coureurs sur la flèche wallonne ou sur le Liège-Bastogne-Liège. Il pense aussi à son pote Luc, mon ex-partenaire de raid multi-sports, parti trop tôt malheureusement, et qui ne lâchait rien !

Enfin, pour ceux qui me suivent des Hauts de France et qui ne sont définitivement pas gâtés cette année, je pédale presque par solidarité sur les routes mouillées !🤣

Vous constaterez que sur les photos j'ai encore ma doudoune. 

Mes derniers jours ont été intensifs. C'est tout d'abord mon petit séjour à Trebinje avec Laurent où nous n'avons pas chômé.

Au programme : visite touristique de la ville, un passage au Monténégro dans la ville balnéaire de Herceg Novi, la baie de Kotor appréciée cette fois ci en voiture , randonnée au Mont Leotar, (1228 m), etc... Nous avons aussi encouragé l'équipe de foot de Trebinje qui a gagné 3-2 ! C'est une activité très inhabituelle pour Francky, voire rarissime. C'est aussi cool de ne rien faire.

Enfin restos/apéros et de beaux échanges sur nos petites vies respectives ont fait du week-end avec Laurent une belle parenthèse dans mon périple. Merci !!

J'ai poursuivi ma route vers la vieille ville historique de Dubrovnik entourée de remparts médiévaux. La météo fut maussade mais j'ai aimé de nouveau arpenter les ruelles étroites et encombrées après avoir laissé toot's à l'une des deux portes du fort. Après une longue journée et un beau coucher de soleil, je me suis posé au bord d'un lac parsemé de parcs à moules.

Suite aux conseils de Laurent, je me suis rendu le lendemain aux cascades de Kravica. La journée fut plus longue que prévue car je me suis fait refouler à une frontière réservée aux locaux (30 km A/R). Notre mésaventure en voiture avec Laurent deux jours auparavant, également à une frontière locale bosniaque, ne m'a pas servi de leçon 🙄. Dans les deux cas les paysages étaient magnifiques. 

Après avoir quitté les belles cascades de Kravica en arc de cercle sur 120 m, c'est à Mostar que j'ai posé mes vertes demoiselles . Mostar est une petite ville. Je l'ai visité dans la soirée et très tôt le matin, permettant de l'apprécier en dehors des foules de touristes et notamment son symbole ,le vieux pont, qui lui a donné son nom, le Stari Most. Celui-ci a été complètement détruit après deux jours de bombardement le 9 novembre 1993 par l'armée croate pendant la sanglante guerre des Balkans. 

 C'est une ville pleine de contrastes avec ces origines ottomanes, ses mosquées, ses bâtiments de style oriental..et qui contrastent avec les blessures des bombardements de guerre encore visibles sur les bâtiments plus modernes. Mostar est un beau symbole de paix où chrétiens et musulmans coexistent de nouveau, c'est aussi une belle reconnaissance bosniaque. 

Je voyage comme je le pense souvent qu'à moitié en ne maîtrisant pas la langue du pays et me privant ainsi de discussions autour du passif historique et culturel des villes visitées. A défaut de connaissances plus exhaustives sur les Balkans, je me contente des échanges basiques dans les cafés où j'en ressors les vêtements imprégnés de fumées de tabac.

Pour rejoindre Sarajevo, il me fallait éviter la route principale m'y amenant (E73), je me suis lancé à l'assaut des Alpes Dinariques en traversant notamment le col des Morines par une petite route non asphaltée. Un détour de plus qui me confirme qu'il y a de quoi tomber amoureux de la Bosnie -Herzegovine. Paysages karstiques, gorges, lacs, montagnes à la végétation rase.. c'est un régal pour y pédaler et encore plus pour y randonner.

Dans quelques jous des photos de Sarajevo que je visiterai en partie avec le parapluie. 

Je continuerai ma route ensuite vers le nord-ouest en direction de la Croatie. La route est encore longue mais le temps passe très vite, trop vite

Bonne fin de semaine.

Francky, toot's et ses vertes demoiselles. . 

Hello,

Après une demi-journée de repos à Kotor où j'ai visité la ville fortifiée, j'ai repris la route pour faire le tour des bouches de Kotor. Que se soit sur les hauteurs via la route serpentine ou au ras des pâquerettes, elles restent d'une grande beauté. Contrairement à ma première visite de 10 ans, aucun bateau de croisière n'était là pour gâcher la vue. Caractérisée par des rues sinueuses et des places, la vieille ville médiévale abrite plusieurs églises romanes, notamment la cathédrale de Kotor. J'y ai passé une petite après-midi avant de me rendre à l'opposé de la baie, Risan, pour y passer la nuit.  Au passage petite promenade au beau petit village de Perast et son patrimoine bâti qui est aussi une belle carte postale de la baie de Kotor.

J'ai continué mon périple via une route panoramique  jusqu'à Nicksic, son lac et plus de 50 km de mer de rochers en quittant progressivement la baie.

Avec la venue de Laurent sur Trebinje à partir de ce jeudi, il a fallu un peu temporisé en adoptant mon parcours. Aussi j'ai profité de cette belle opportunité (Merci Laurent) de me rendre au Parc National de Durmitor et de le traverser d'est en ouest. par une des plus belles routes  (étroites) du Monténégro mais aussi une des plus dangereuses surtout en hiver ou en cas de fortes pluies. Cette journée fût vraisemblablement aussi l'une des plus belles de mon périple mais aussi une des plus difficiles avec 2600 m de dénivelés positifs. J'en ai pris plein la vue de ce massif karstique avec encore quelques sommets enneigés et des névés présents sur cette route déjà ouverte seulement il y a quelques jours (malheureusement !!)..

Le parc national du Durmitor est inscrit au patrimoine de l’Unesco depuis 1980. La pause photo au Col de Sedlo est un moment magique et ça valait vraiment le coup de s'y attaquer. Pour compléter cette carte postale rustique, j'ai croisé des vaches et des moutons sur ma descente et mes remontées successives. 

C'est au petit village de Trsa dans une vallée encaissée que j'ai pu me poser en m'abritant près de châlets appartenant à une propriétaire du restaurant attenant. Un chien de berger de montagne Durmitor (impressionnant mais loin d'être méchant) n'a pas cessé d'aboyer dès que je bougeai le moindre petit orteil !.. Le lendemain, alors que je pensais en avoir fini avec la partie stressante (un peu qd même), c'est tout le contraire ! Les derniers kms avant d'arriver au village de Pluziine s'est traduite en une descente en lacets le long de la falaise, sans barrières de sécurité, avec des tunnels non éclairés, des freins fatigués tout comme Francky . J'ai serré les dents, les fesses et let's go. Quel spectacle ! Le lac Piva au fond de son canyon est superbe, il fait 45 km de long et atteint 200 m de profondeur. De Pluzine, j'ai poursuivi ma très belle route jusqu'à la frontière bosniaque en longeant le canyon Tara, le deuxième plus grand canyon du monde après le Grand Canyon. Il est inscrit lui aussi au patrimoine mondial de l’Unesco. La rivière turquoise bordée de falaises y est splendide.  Sur la route, je me suis fait rappeler à l'ordre en ayant pris quelques photos du barrage de Mratinje, construit sur la rivière Piva avec ses 220 m de hauteur (un des plus hauts barrages d'Europe). J'ai longé enfin a rivière Tara jusqu'à la frontière bosniaque,

Cette virée de 3 jours m'a bien fatigué comme d'ailleurs le sont les nombreuses golfs GTD ou autres rencontrées au Monténégro. Chaque pays a ses spécificités ! Dans quelques jours je donnerai la suite de mon récit en Bosnie où je suis actuellement posé à Trebinje avec mon pote Laurent qui est venu de Hongrie passer 2/3 jours en ma compagnie. Au programme, apéro/resto, visites de Herceg Novi/vélo et dodo  Bref un repos bien apprécié avant de reprendre la route par des zig-zags en Croatie et la Bosnie. 

Prenez soins de vous et bon week-end.

Francky, toot's et ses vertes demoiselles 

Hello,

Je profite de cette demi-journée de repos autour de la baie de Kotor pour écrire les premières lignes sur mon passage au Monténégro Je ne m'attarderai pas sur la capitale Podgorica. En effet, c'est pas celle qui me laissera une grande impression. Munie d'une carte à l'Office de tourisme, il m'a fallu une bonne après midi pour parcourir les principaux bâtiments et avoir un aperçu de la capitale.

Podgorica possède une architecture variée, à l’image de son passé mouvementé. Dans la vieille ville, c'est surtout les bâtiments d’inspiration turque qui dominent les vues. Une fois visitée les deux mosquées, je me suis baladé dans les rues étroites aménagées au cours de la période ottomane. Qd le Monténégro a rejoint la Yougoslavie de  Tito, Podgorica a été  fortement endommagée par la Seconde guerre. J'ai particulièrement aimé le style brutaliste représenté par l'église du Saint-Coeur mais aussi le parc Gorica. 

La suite de la route c'est poursuivie par la route panoramique clairement indiquée par des panneaux signalétiques (3 et 3C).

J'ai emprunté ces dernières en longeant le lac Shkoder mais aussi en faisant des zig-zags à l'intérieur du pays. Trois grosses journées d'une centaine de km chacune et autour de 2000 m D+ à chaque fois. C'est loin d'être plat au Monténégro. Les paysages sont MAGNIFIQUES ! Exemple la route panoramique du Lac Shkoder de 42 km longeant le lac avec les montagnes de l’Albanie et du Monténégro en face.

La route est étroite et sinueuse. Et contrairement à la serpentine de Kotor, elle n’est pas en très bon état, avec quelques trous, des graviers etc.

Je traverse quelques petits villages avec essentiellement des locations pour des vacances mais aussi des habitants qui cultivent du vin (j'y ai goûté un riesling et le cépage majoritairement présent au Monténégro le vranac) ou bien produisent du miel.

De la route, je peux voir quelques petits îlots sur le lac d'ou l'on aperçoit une église ou un monastère posé dessus.

Les routes panoramiques Virpazar-Petrovac, Petrovac via Bar vers Cetinje et Cetinje-Kotor en passant par le parc national de Lovcenm'ont offert de magnifiques paysages montagnards monténégrins. J'ai par ces routes une vue imprenable sur l’Adriatique et des montagnes karstiques. J'ai terminé à ce stade par les bouches de Kotor, toujours aussi impressionnantes même si cette fameuse route serpentine empruntée au coucher du soleil ne m'a pas donné la lumière escomptée. Bref au Monténégro, la route est en soi une expérience et un spectacle à elle tout seule. Je continuerai celle-ci vers le nord jusqu'à à la frontière bosniaque avant de redescendre vers le sud vers Trebinje pour y retrouver mon pote Laurent en milieu de semaine. De belles grimpettes encore au programme !

  Des photos à venir de Kotor et des prochains jours jusqu'à la frontière bosniaque en milieu de semaine..

Portez vous bien. Bon week-end.

Francky, toot's et ses vertes demoiselles 

Mirëdita,

Ces derniers jours ont été intensifs et il a été difficile de faire une sélection des photos. Depuis mon départ de Tirana et cette volonté de me rendre au Kosovo en faisant une boucle dans le nord de l'Albanie, les paysages ont été magnifiques. Je ne regrette pas ce choix et bien au contraire il a confirmé tout l'intérêt et l'engouement que suscite l'Albanie aujourd'hui. Son hospitalité, ses paysages , son histoire compliquée, ses traditions ont tout pour l'apprécier ! Dans ces belles montagnes, j'en ai bavé pour en découvrir certains recoins (des journées à plus de 1800 m D+, des températures déjà élevées..). La plus belle ville du Kosovo (Prizren) était un bon prétexte pour le faire (quelques photos dans cet article), qui plus est pour y faire une pause lors de mon anniversaire (51 ans). Merci pour vos messages.  La population musulmane étant très présente au Kosovo comme en Albanie, j'ai profité pour manger ma pâtisserie favorite de mon périple (le sutlaç) mais aussi déguster la bière artisanale de Prizren pour ne pas oublier d'où je viens. Le Kosovo mérite bien évidemment aussi plus de temps pour en découvrir toutes les richesses  à vélo mais comme précisé ci-dessus je n'ai que 51 ans. 

J'ai beaucoup discuté avec des jeunes albanais. Difficile de rester insensible à leur manque d'enthousiasme par rapport à leur avenir. Il semble y avoir très peu de travail pour les jeunes. Pour ceux qui travaillent, les salaires sont bas (550 euros_salaire moyen dans les grosses villes).. Ils dénoncent souvent la corruption des politiques. On ne mesure jamais assez la chance de vivre en France, honnêtement et sur beaucoup d'aspects !

Je ne peux qu'inviter ceux et celles qui me suivent à découvrir ce beau petit pays et modestement participer à son économie par du tourisme équitable et soutenable tout en se faisant plaisir à bas prix. On peut aussi s'offrir un séjour à la découverte des reptiles, car le pays en abrite beaucoup. Quelques vipères ammodytes ont notamment traversé devant toot's. J'ai croisé aussi malheureusement beaucoup de chenilles processionnaires qui s'attaquent aux aiguilles de certaines espèces de pin 

Je suis aujourd'hui à Podgorica au Monténégro, non loin du lac Shkoder. J'ai pu apprécié toute sa grandeur à partir de la ville et notamment sur les hauteurs du château. 

Pour les prochains jours, direction Kotor et sa baie où je devrais y retrouver deux jeunes ingénieurs français en année de césure et qui alternent vélo/bateau pour se rendre au Maroc. Dans une mosquée de Podgorica, ce sont deux potes musulmans qui alternent vélo/avion que j'ai rencontré et qui se rendent sur le pèlerinage à la Mecque. Respect car c'est une autre organisation avec le jeûne du ramadan. 

Je devrais poursuivre ma route par la Bosnie et la Croatie. Il n'est pas exclu que je revois mon pote Laurent qui habite Budapest et souhaitant me rendre visite. Bref un beau programme, je ne m'en lasse pas de voir ces petits magasins, ces cafés de villages, ces marchés de rue, tous ces petits décalages qui font que chaque journée offre son lot de surprises. 

Depuis quelques jours, il fait beau et chaud.  Les montagnes sont belles. Francky va bien (il a pris toutefois son premier Doliprane pour un rhume) et toot's jubile dans les montagnes . J'ai recollé la robe des vertes demoiselles.

Pour rappel, vous pouvez regarder mon parcours sur pc dans la rubrique où suis-je de mon blog.. 

Je posterai quelques photos de la capitale Podgorica dans les prochains jours ainsi que mes premiers coups de pédales dans les paysages du Monténégro.

Portez vous bien. 

Francky, toot's et ses vertes demoiselles 

Mirëdita,

Après 3 jours de grimpettes dans les montagnes albanaises (260 km et 5600 m D+), je suis arrivé à Prizren au Kosovo. C'est une ville que j'ai déjà visitée en 2013 mais en venant de la Macédoine du Nord. Heureusement que mon blog est là pour me le rappeler d'ailleurs ! L'objectif de cette destination était à l'aller comme pour le retour (vers le lac Shkoder) d'apprécier les beaux paysages montagnards. Des photos à venir à la fin de la  semaine lorsque je serai à Shkoder.

Comme prévu, quelques lignes sur mon séjour à Tirana que j'ai quitté mardi matin. Pour la première fois dans mon périple, j'ai effectué un "free walking tour" de la ville. On ne peut pas apprécier Tirana si l'on ne connaît pas son histoire car en première approche on peut la trouver moche !

Depuis l'ouverture démocratique de 1990, la capitale albanaise essaie de développer notamment une industrie du tourisme.

Entre 1939 et 1944, Tirana a été occupée successivement par les Italiens puis les Allemands. À partir de 1946 et l’instauration d’une république populaire communiste dirigée par Enver Hoxha, avec l’aide financière et technologique de la Russie et de la Chine, Tirana connaît un bel essor. J'apprendrai que jusqu'au début des années 1990, ce fût dur dur (espionnage généralisé de la population albanaise, répression, paranoïa conduisant l'Albanie à un isolement total). Dans ce tout petit pays,  ce dictateur a fait construire des milliers de bunkers pour protéger la population et le régime !

Pour donner une idée de la dureté du régime, il y a vingt-cinq ans à peine, les coupures d’électricité de six heures d’affilée étaient routinières et les Albanais avaient interdiction de voyager à l’étranger. Les touristes avec un tatouage étaient interdits de rentrer.

Le guide nous a raconté son enfance, la chute du communisme et la première bouteille de Coca-Cola dégustée en famille avant de se retrouver exposée sur le buffet du salon. Autre petite anecdote racontée par le guide, celle de la banane, qui n'a fait son apparition qu'à partir de 1992 . Elle était précieuse et chère, au point qu'elles étaient derrière des vitres dans les magasins et que les anciens avaient peur de la goûter, de par sa couleur, texture, forme, etc..

Aujourd'hui j'ai découvert une capitale vivante, bien agréable, avec de larges trottoirs, des terrasses débordantes, colorée (immeubles , bâtiments officiels) et quelques touches de fantaisie (les peintures qui recouvrent les boîtes électriques par exemple).

Lors de ma visite, je retiens ainsi la place Skanderbeg et sa vaste dalle en marbre, le cœur de la ville, avec en son centre la statue du héros national, la mosquée Ethem Bey construite en 1789, le musée national dont la fresque retrace l’histoire mouvementée du peuple albanais, la pyramide (monument construit comme un mémorial pour le dictateur communiste qui a coupé le pays du reste du monde). Cette pyramide a été transformée en hub technologique). Enfin l'opéra construit dans le plus pur style soviétique et la mosquée de Namaegâh, qui m'a rappelé la mosquée bleue d'Istanbul en version réduite. Ce n'est pas un hasard, c'est un cadeau de la Turquie à l'Albanie ! J'ai d'ailleurs depuis mon entrée en Albanie de nouveau droit aux appels islamiques à la prière car la population est majoritairement musulmane.

Au final, j'ai aimé cette capitale albanaise dorénavant moderne même si l' histoire communiste retentit dans les principaux bâtiments et les aménagements. Je ne suis pas mécontent d'avoir eu cette visite guidée pour mieux l'apprécier et me surprendre. 

Je reprends la route ce samedi pour encore deux à trois jours en Albanie après un passage éclair au Kosovo.

Portez vous bien.

Francky toot's et ses vertes demoiselles 

Mirëdita,

Quelques lignes pour décrire cette première semaine en Albanie. Les deux premiers jours n'ont pas été faciles en termes de dénivelés et de repos par manque de sommeil.

Après Gjirokaster, ma première ville albanaise visitée,  j'ai pris plein Est en direction de Carçovë en longeant la rivière Vjjosa. Quelques grimpettes ont jalonné ma route mais aussi des distractions sur la route comme la vente de truites, miel, confitures,  des curiosités naturelles comme à Përmet avec sa grande Pierre, plantée au bord de la rivière.

La plus grande surprise a été le mauvais temps durant l'après-midi. Je suis arrivé trempé au petit village de Carçovë. Seul un petit restaurant était ouvert, tenu par une famille d'agriculteurs. Les produits de la ferme (vaches à viande et laitières, oeufs, mais également du vin (merlot) sont produits pour le restaurant. Des gens de la montagne qui bossent beaucoup pour payer les études universitaires en ville de leurs enfants. Une belle rencontre ! 

Étant le seul client du restaurant , je n'ai pas fait le difficile, j'ai mangé une sorte de ragoût et un byrek aux épinards que la dame m'a gentiment préparé pendant que je discutais avec leur jeune garçon qui se débrouillait très bien en anglais.. Après le repas, il m'a emmené sur le seuil d'un bâtiment public, plus au moins au sec. Malheureusement la nuit a été cahotique (orage, vent fort et aboiements de chiens..) et j'ai très peu dormi. Le lendemain, la météo était maussade,. Les paysages qui devaient m'accompagner jusqu'à Korçë auraient pu être magnifiques mais ils ont pris une tournure anxiogène avec peu de traffic, un soleil voilé et je n'avais pas le moral. Avec plus de 1800 m de dénivelés positifs dans la journée, du vent, ma mauvaise nuit je suis arrivé rincé sur Korçë. Heureux d'avoir trouvé une maison en construction pour m'abriter, j'ai passé malheureusement de nouveau une nuit cauchemardesque avec un orage et un vent qui m'ont obligé à démonter la tente à 2 heures du matin car trop exposée dans le courant d'air. J'ai eu aussi la surprise de voir que je n'étais pas seul à squatter les lieux avec un vieux monsieur qui dormait à même le sol et tout son barda. Bref, j'ai passé 4h adossé sur un mur à l'abri du vent en attendant de lever le camps pour aller boire un bon café. 

Ma visite matinale de Korçë avec le beau temps m'a redonné le sourire . Les paysages. ont été magnifiques en retrouvant notamment le lac Ohrid que j'avais longé sur l'autre rive côté Macédoine du Nord en novembre. Cela m'a rappelé de bons souvenirs et aussi ce regret de n'avoir pu franchir ce col de 1900 m pour cause de verglas et neige. 

Arrivé à Libradzd et en m'éloignant de quelques km dans un hameau, les clients d'un café m'ont gentiment indiqué que je pouvais mettre ma tente sur un espace vert surplombant la route. Café, raki et discussions avec une floppée de gamins + une belle soirée ensoleillée ont clôturé une superbe journée qui s'est accompagnée enfin d'une très bonne nuit (j'en avais deux à rattraper !). J'ai repris la direction Sud en faisant un crochet à Berat. On l'appelle la ville aux milles fenêtres, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO. Une belle ville que j'ai particulièrement aimé. Je me suis posé dans un petit camping pour prendre le temps de la visiter.  Située sur les pentes d'une petite montagne, elle est organisée autour de trois quartiers avec la forteresse, le quartier musulman et chrétien. Les maisons aux toits de tuiles plats sont immédiatement reconnaissables à leurs façades percées d'un grand nombre de fenêtres.  Au même titre que Gjirokaster, Berat constitue un très beau résumé de l'Albanie intérieure, avec son château, ses lieux de cultes et ses musées, mais aussi son cadre naturel superbe. Je ne peux pas en dire autant des villes côtières et stations balnéaires comme Durrēs. Mais comme la formule le mentionne "l'important, ce n'est pas la destination mais la route qui compte", j'ai pris plaisir avant cette destination à m'arrêter dans des petits villages pour y boire du café, manger des byrek (délicieuse tourte aux épinards et/ou fromage à la pâte légère et croustillante faite de feuilles de phyllo). J'ai fait un petit détour en longeant aussi le Parc national de la lagune de Karavasta ,trop éloigné malheureusement de l'intérieur pour l'apprécier et y voir notamment des pélicans. Au sud de ce parc, j'ai traversé une zone pétrolière où l'on peut observer des réservoirs rouillés, des derricks déglingués, des sols et des eaux contaminés. Si Francky n'a pas de boulot en rentrant, je sais où prospecter !

l'Albanie regorge de sites magnifiques mais je pense qu'il faudra qu'elle y accorde plus de protection et de raison dans le développement touristique. C'est globalement sale et comme je l'ai déjà indiqué il y a un développement urbanistique  complètement démesuré. Je suis surpris par le nombre de constructions inachevées et en cours ou encore les hôtels dont beaucoup sont fermés. Durrēs est un bel exemple ! Après une semaine en Albanie, je confirme que la voiture occupe une place très importante. D'après mes statistiques sur 100 voitures croisées, 68 étaient des Mercedes, les autres Audi, Gollf ou BMW. Forcément je croise beaucoup de kéké avec leurs gros bolides, certains roulent très vite. Le plus surprenant est le nombre de stations de lavage (au kartcher) et dont l'attractivité des propriétaires n'a pas de limites en laissant les tuyaux d'arrosage ouverts !

Je ne peux pas tout décrire de mes journées en Albanie mais c'est une belle expérience que je souhaite prolonger. Je vais me rendre au Kosovo en parcourant pendant quelques journées l'intérieur du pays et les montagnes où je prends beaucoup de plaisir. Je ferai ainsi une boucle qui m'amènera jusqu'à Shkoder en visitant au passage Prizren côté kosovar.

Pour ce week-end de Pâques, je suis posé à Tirana, la capitale albanaise. Des photos et un descriptif à venir dans les prochains jours de cette ville riche en histoire. 

Bon week-end de Pâques.(sans oeufs au chocolat pour moi)

Francky (heureux et chanceux), toot's et ses vertes demoiselles